top of page

Freissinières : les raisons du succès…

Dernière mise à jour : il y a 2 jours

Organisé tous les ans dans les Alpes, le rassemblement omnisport de Freissinières est devenu particulièrement populaire. Mais pourquoi donc ? 

© Axel Masson - www.axelmassonstudio.com

Ils sont désormais des centaines ! Chaque été, des centaines d’amoureux et d’amoureuses de la montagne se retrouvent à Freissinières (Hautes-Alpes) pour prendre part à un rassemblement omnisport créé par la FSGT en 1990. 


Avant de revenir sur tout ce qui fait de cet événement une si belle réussite, faisons déjà un rapide bilan de son édition 2024… « Freissinières a eu lieu du 29 juin au 18 août au camping des Allouviers », indique Joaquim Loriot, chargé de développement au sein du pôle activités et culture sportive internationale (Pacsi) de la fédération.

« Jamais il n’avait duré aussi longtemps. »

Et si le rassemblement de cette année a été prolongé de deux semaines par rapport à celui de 2023 c’est parce que 500 personnes venu·es d’Île-de-France, d’Auvergne-Rhône-Alpes, de Provence-Alpes-Côte-d’Azur et d’Occitanie s’y sont succédées, un (autre) record ! 


Un lieu idéal et ouvert à tou·tes  

Située dans le massif des Écrins, la commune de Freissinières permet de profiter de nombreux sites naturels d’escalade (SNE). Le rassemblement est donc particulièrement populaire auprès des grimpeurs et grimpeuses FSGT, « mais il est également possible de faire de l'alpinisme, de la via ferrata, du canyoning, de la randonnée ou encore du kayak », liste Joaquim Loriot.   


Sur place, tout le monde est le/a bienvenu·e, peu importe son niveau de pratique ou son âge. Concernant les plus jeunes, la toute première semaine famille de Freissinières a d’ailleurs été organisée cette année. Plusieurs dizaines d’enfants y ont pris part. « Quant à ceux qui débutent les sports de montagne, ils commencent toujours par être encadrés par des personnes plus expérimentées », précise le chargé de développement du Pacsi.

« Le but est de les rendre autonomes et responsables le plus rapidement possible et qu’ils puissent, à leur tour, initier des néophytes. » 

Des formations diplômantes sont aussi mises en place lors de chaque rassemblement. En 2024 par exemple, une dizaine de grimpeur·ses ont commencé un brevet fédéral de formateur·rice SNE. 


Enfin, Freissinières sert à créer des liens entre des clubs d’un même comité ou de différentes régions. Ce qui aboutit, à terme, à des initiatives communes et au développement national de l’escalade, du canyoning ou encore de la randonnée. 


Un rassemblement autogéré 

Permettant au plus grand nombre de pratiquer des sports de montagne, le rassemblement de Freissinières a également la particularité d’être autogéré. Cela veut dire que si la FSGT et sa commission fédérale montagne-escalade prennent évidemment part à l’organisation de l’événement, ce sont les participant·es eux/elles-mêmes qui le planifient, qui s’occupent de la vie commune sur le camp ou qui gèrent les activités. De nombreux collectifs existent pour articuler tout cela, et chacun·e peut les investir afin de partager son savoir dans tel ou tel domaine ou se former. « Ça peut paraître désorganisé et il y a parfois des échecs, des projets trop lourds à porter, mais ça marche », assure Thomas, membre d’un club francilien. 


« Tu viens pour les copains ou l’escalade, mais tu peux apprendre à organiser et te rendre compte que c’est chouette », soutient de son côté Hanbi, une autre participante.

« Cette expérience mène à une meilleure compréhension de ce qu’est la collectivité et notre place dedans. Cela créé une communauté qui fonctionne, qui partage des pratiques, mais aussi des valeurs… »  

Des participant·es solidaires 

Enfin, Freissinières, c’est la solidarité. La solidarité avec les producteur·rices locaux·ales bien sûr, à travers l’achat direct de fruits, légumes et produits laitiers pendant toute la durée du rassemblement, mais également la solidarité avec les réfugié·es qui tentent de passer la frontière franco-italienne tous les ans. À chaque édition du rassemblement, ils/elles sont plusieurs à prendre la route pour aller préparer à manger au Refuge solidaire de Briançon ou participer à d’autres initiatives. 


« Tout cela entraîne un engagement plus large », précise Flora, adhérente d’un club du Val-de-Marne.

« On est un certain nombre à avoir créé un véritable lien avec les associations locales qui refusent de laisser mourir les réfugiés dans leurs montagnes et on participe chaque hiver à une action symbolique : la grande maraude solidaire. Car oui, Freissinières, ça ne s’arrête pas à la mi-août, ça continue toute l’année... »

Comments


Commenting has been turned off.
bottom of page