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« La formation : pilier transversal du développement »

Dernière mise à jour : 4 avr.

Coordinateur·rices du DPFo, Anne-Laure Goulfert et Robert Peiron ont accepté de répondre à plusieurs de nos questions… 

Coordinateur·rices du DPFo, Anne-Laure Goulfert et Robert Peiron étaient bien évidemment présent·es à l’AG 2025 de la FSGT. © M. Baysse
Coordinateur·rices du DPFo, Anne-Laure Goulfert et Robert Peiron étaient bien évidemment présent·es à l’AG 2025 de la FSGT. © M. Baysse

Avant de commencer, pourriez-vous présenter le DPFo (domaine de la politique de la formation) à nos lecteur·rices ?

Anne-Laure Goulfert : Si son appellation a évidemment évolué au cours de l’histoire, le DPFo a toujours existé à la FSGT, car la formation est au cœur de son projet. La fédération, ses CFA (commissions fédérales d’activités), ses comités et ligues et ses clubs ont en effet besoin d’animateurs, d’arbitres, de juges, de commissaires ou de dirigeants qualifiés pour développer le sport populaire et permettre l’émancipation des pratiquants. Chaque saison, le domaine organise donc de nombreux stages sur l’ensemble du territoire et accompagne ceux qui sont organisés par d’autres structures. Le DPFo met à la fois en place des formations à destination des bénévoles FSGT, des volontaires et des professionnels. Il est d’ailleurs devenu un OF (organisme de formation) labelisé « Qualiopi », une véritable reconnaissance pour ses formateurs et formatrices.

 

Robert Peiron : Formant près de 2 000 personnes chaque année, le domaine est composé de six coordinateurs et coordinatrices, cinq bénévoles et une salariée, de trois chargés de développement et de deux gestionnaires. Sans oublier, évidemment, tous les bénévoles qui participent à l’animation de ses différents collectifs. Sans leur travail, la formation FSGT n’existerait pas.

 

Est-ce que la DPFo fonctionne de manière transversale ?    

 

Robert Peiron : Bien sûr. La fédération repose principalement sur ses CFA et ses comités et ligues. Mais si les acteurs et actrices de ces entités se croisent régulièrement lors des épreuves nationales, ils/elles se rencontrent encore plus fréquemment pendant les formations organisées sur tout le territoire. Prenons l’exemple du BFA [brevet fédéral d’animation]. Il est à la fois articulé avec les comités départementaux et régionaux, pour le socle commun, et les CFA, pour les parties spécifiques.

 

Anne-Laure Goulfert: Le domaine apporte son expertise à l’ensemble de la FSGT. Ces dernières années, il a par exemple accompagné l’EFT (espace fédéral thématique) éducation à la santé pour toutes et tous et l’EFT pratiques partagées handi-valides pour monter des modules complémentaires au BFA. Des actions similaires ont également été menées auprès du PVAF (pôle vie associative fédérée), notamment afin que le traditionnel rassemblement des gestionnaires devienne un véritable acte formateur, ou de la DFC (direction fédérale collégiale), lors des estivales mises en place chaque été. En outre, le DPFo aide actuellement le pôle des activités et culture sportive internationales à organiser une formation de responsables de délégations pour les prochains Jeux sportifs mondiaux de la Confédération sportive internationale travailliste et amateur. Notons que si le domaine répond aux besoins des EFT, de la DFC ou des pôles, il est plus facile pour ses membres d’être impliqués au commencement des différents projets auxquels ils et elles prennent part. Enfin, on peut dire que la formation est partout, tout le temps. Prendre part à une réunion ; c’est formateur. Se rendre à une AG ; c’est formateur. Sans oublier la formation sur le tas, étape par laquelle chaque animateur ou chaque formateur est forcément passé. C’est parfois un peu dur de se retrouver dans tout ce que propose, directement ou indirectement, la FSGT en matière de formation, mais c’est ce qui fait également sa richesse.

 

Quels sont les projets en cours et à venir du DPFo ?   

 

Robert Peiron : Concernant ceux en cours, ils sont nombreux. Le domaine actualise par exemple le socle commun du BFA. Ce socle est très important dans une fédération affinitaire et omnisport comme la FSGT, et il est donc logique d’y accorder une attention particulière. Il y a également du nouveau concernant le Bafa, car nous venons tout juste de voir notre habilitation nationale renouvelée. Tout cela demande une certaine exigence et montre que la fédération possède des compétences permettant d’y répondre. De plus, le brevet d’aptitudes aux fonctions d’animation, déjà présent dans six régions, se développe. Il devrait bientôt être proposé par la ligue Normandie et dans de nouveaux comités d’Île-de-France. Enfin, l’OF vient de clore les inscriptions pour la prochaine formation des jeunes dirigeants salariés, qui était en sommeil depuis quelques années, et le DPFo vient de terminer une nouvelle session du BFRA (brevet fédéral des responsables associatifs). Créé avec le PVAF pour toutes les personnes qui souhaitent piloter des projets extra-sportifs dans leurs clubs ou leurs comités, le BFRA comprend maintenant deux modules complémentaires : la dimension humaine et la stratégie de développement.

 

Anne-Laure Goulfert : Concernant les projets à venir, le domaine a notamment l’objectif de redéployer la VAE de son certificat de formation professionnelle. Cela permettrait de reconnaître les parcours de nombreux animateurs bénévoles. Le DPFo souhaite également travailler la formation des arbitres, juges et commissaires avec les CFA pour lui donner des bases communes et la formation des formateurs. Ce dernier projet est probablement un des plus importants. Il consistera à recenser les formateurs et formatrices FSGT partout en France, à en former de nouveaux - car nous sommes actuellement dans une importante période de renouvellement de nos cadres, et il ne faut pas perdre nos savoirs - et à créer des équipes de formateurs avec des compétences différentes au niveau régional. 

 

Impossible de ne pas terminer cette interview sans évoquer le récent virage numérique pris par la formation FSGT…  

 

Robert Peiron : Depuis 2018, le DPFo s’est en effet doté d’une plateforme numérique d’elearning appelée « Claroline ». Cette plateforme donne à nos stagiaires la possibilité d’accéder à des connaissances en distanciel et d’être évalués dessus. De plus, des visioconférences sont désormais organisées à différents moments de la formation afin de faire des éclairages sur tel ou tel sujet. Mais pour se connaître, pour échanger ou pour approfondir des sujets, rien ne vaut le présentiel. Il faut imaginer le numérique comme un outil indispensable, mais non-hégémonique. 

 

Anne-Laure Goulfert : En proposant à la fois des temps derrière son écran et sur le terrain, le DPFo s’oriente donc clairement vers des formations hybrides. Ce qu’il faut également souligner avec le distanciel, c’est qu’il permet de toucher des publics beaucoup plus jeunes - par exemple des parents qui n’auraient le temps de se libérer plusieurs week-ends dans l’année pour prendre part à un stage, mais qui peuvent répondre à des questionnaires depuis leur ordinateur familial -, de réaliser des économies budgétaires et de penser à l’écologie en limitant les déplacements des participants et des formateurs et d’arriver plus rapidement sur les parties en présentiel. Et tout cela contribue au développement de la formation FSGT.

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