Le street workout muscle son jeu !
- Nicolas Kssis

- 30 oct.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 30 oct.
À l’occasion d’un challenge national FSGT, le club de La Villette workout nous en dit plus sur cette discipline.

« Nous craignions la pluie », sourit André, un des responsables de La Villette workout. Finalement, la météo s’est montrée clémente, avec un beau soleil et une douceur inattendue pour un mois d’octobre dans la capitale, et une vingtaine de personnes ont pris part à l’étape parisienne du Challenge max rep organisée en octobre dernier par ce club FSGT de street workout.
Cette compétition de la fédération se tenait simultanément sur trois sites : à Paris donc, dans le parc de la Villette, mais également à Fameck (Moselle) et à Angers. L’objectif pour chaque concurrent·e était de réaliser le plus grand nombre de séries de tractions, de dips (montées et descentes sur barres parallèles sans que les pieds ne touchent le sol) et de pompes, tout en respectant rigoureusement des règles techniques.
Chaque mouvement correctement exécuté rapportait des points : trois pour une traction, deux pour un dips et un seul pour une pompe. Un classement a été d’abord établi localement, puis à l’échelle nationale. Et le total cumulé a impressionné : 3 158 pompes, 1 564 dips et 922 tractions ont été comptabilisés sur l’ensemble des sites. Un bel exploit collectif !
« C’est dans la continuité de ce que l’on fait habituellement », indique André. « Mais cette fois, il s’agissait de lancer une dynamique nationale, en associant d’autres structures issues du street workout, de la gymnastique ou de l’haltérophilie. » Ce qui explique par exemple la présence du Sporting club de Fameck, bien connu dans le milieu de l'omniforces FSGT (neuf de ses membres s’étaient déplacés aux derniers championnats fédéraux).
Portés par les encouragements du public, les participant·es se succèdent sur les équipements. Mehdi, à la fois animateur au micro et compétiteur de haut niveau, veille à la bonne exécution des mouvements pour noter les performances, mais également afin de garantir la sécurité de chacun·e. « Je suis venu aujourd’hui car j’aime rencontrer de nouvelles personnes et partager mon expérience », explique-t-il. « Certains veulent juste s’initier, d’autres visent la compétition. Le street permet tout cela. »
Pour lui, la particularité de cette discipline réside dans sa dimension collective : « Ce que j’apprécie, c’est qu’on progresse ensemble. C’est ouvert à tous les niveaux, accueillant, et il existe un vrai esprit de famille. »
Pendant la compétition, de nombreux·ses présent·es insistent d'ailleurs sur la différence entre les salles de sport privées et le street workout qui se veut accessible à toutes et tous.
C’est enfin au tour de Sarah de se positionner entre les deux barres. En formation pour devenir coach sportive, elle a effectué son stage à La Villette workout, et le street l’a rapidement conquise. « C’est peu traumatisant pour le dos, ce qui m’a permis de reprendre le sport après une vilaine blessure », raconte-t-elle. Depuis, elle s’est pleinement investie dans l’association. « J’anime un atelier féminin le samedi, et nous avons de plus en plus de participantes. »
Sarah milite d'ailleurs pour plus de mixité dans une discipline encore très masculine : « Le workout manque de femmes, c’est évident. Il faut montrer que l’on peut y trouver notre place et que ce sport a besoin de nous. »







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