Marie-Cécile & Nicolas : passion formation

Portraits croisés de deux figures emblématiques de la formation FSGT : Marie-Cécile Rollat et Nicolas Escorne.

Début mars, Nicolas Escorne et Marie-Cécile Rollat ont animé un BFA gym forme santé à Eysines (Gironde). © Leo Kekemenis

La FSGT mène à tout, y compris à l’amour. Marie-Cécile Rollat (50 ans) et Nicolas Escorne (49 ans) sont deux acteur·rices bien connu·es de la formation en Nouvelle-Aquitaine et au niveau fédéral. Le parcours de nos comparses, mariés avec désormais deux grands enfants, raconte une histoire singulière au sein de la FSGT, où se mêlent engagement bénévole, vie professionnelle et personnelle, ainsi que l’importance de la formation dans le sport associatif.

Pour Marie-Cécile, tout commence dès le plus jeune âge, comme souvent dans le sport. « J'ai débuté à la FSGT quand j’avais cinq ans, je jouais au tennis en Seine-Saint-Denis », confie-t-elle.

« Quand j'avais 16/17 ans, mon grand-père a lancé des cours de gym d’entretien pour les dames à la Courneuve et il m'a demandé de l'aide. Il s’agissait à l’époque d’un format à la Véronique et Davina et de leur émission d’aérobic sur Antenne 2 [aujourd’hui France 2]. »

Devenir animatrice la pousse à rechercher de nouvelles compétences et de nouveaux savoirs. « Je me suis retrouvée dans les stages FSGT pilotés par la fantastique Gisèle Houry [formatrice fédérale très impliquée dans les productions gymniques et artistiques], des stages de santé-forme », explique Marie-Cécile avec nostalgie.

« Je me suis prise au jeu et j’ai adoré. C’est également dans ce cadre que je croise Nicolas, notamment lors d’un stage d’aquagym à Pessac. »

De son côté, cet amateur de musculation découvre la fédération à la fin des années 80 :

« j’ai 15 ans, je me retrouve dans l'association créée par mon père, à Martignas-sur-Jalle, en Gironde, qui fonctionnait avec le souci de responsabiliser les pratiquants. »

Cette période lui permet aussi de rencontrer l’incontournable Yves Baloup, personnalité FSGT locale, haute en couleur, qui l’influencera grandement. « Je m’investis dans un réseau constitué autour de l’Association sportive de préparation olympique du midi, club des cheminots à Bordeaux, dans les compétitions et les formations de force athlétique et d’haltérophilie », poursuit-il.

Son implication associative va également décider de son orientation professionnelle. « J’étais en échec scolaire, mais je possédais déjà un Bafa », confie Nicolas.

« Je m’oriente alors vers les métiers du sport en passant des brevets d’État d’éducateur sportif, second degré en spécialité haltérophilie et activité physique pour tous. »

Surtout il devient, en 1999, un des emplois jeunes du comité de Gironde, chargé de suivre les clubs de musculation. Son poste va évoluer ensuite vers la coordination de la commission fédérale d’activité omniforces et le développement de l’omnisport dans le département, puis vers la formation au niveau de la ligue Nouvelle-Aquitaine.

Une formation tournée d’abord vers la région

Entre temps, Marie-Cécile est descendue dans le sud-ouest rejoindre celui qui est devenu son amoureux. « J’ai ramené mon grand-père dans mes bagages », se souvient-elle. 

« Tous les deux, nous avons continué sur le versant gym d’entretien et sport santé. »

Marie-Cécile passe des diplômes. Elle sera, en mai 2006, la première titulaire du brevet fédéral d’animation option gymnastique d’entretien et elle s’en servira au sein d'une association fondée en 2007 à Eysines (Gironde) : Entrain pour tous. « Nous voulons tout mélanger, recevoir tout le monde, proposer toutes les formes de pratiques, du pilate à la marche nordique. » raconte Marie-Cécile. Aujourd’hui, elle s’investit dans le sport sur ordonnance au niveau régional, avec toujours le souci de la formation des bénévoles :

« on fonctionne à la demande, selon les sollicitations des clubs ».

Et Marie-Cécile garde toujours à l’esprit le souci de l’innovation et l'élargissement de la pratique à de nouveaux publics. « J’interviens dans des maisons de retraite, avec par exemple de la gym sur chaise », précise-t-elle.

Comme indiqué quelques lignes plus haut, Nicolas développe la formation FSGT au niveau de la ligue Nouvelle-Aquitaine. Il coordonne les différentes actions avec des personnes reconnues et compétentes et donc parfois avec Marie-Cécile, la vie est bien faite. Nicolas détaille avec satisfaction le bilan de la saison passée :

« nous avons organisé une cinquantaine de séquences de formation, avec quatorze formateurs et quinze clubs supports, pour plus de 300 stagiaires. Actuellement les deux principaux axes sont la formation des bénévoles, via notamment le livret fédéral d’animation et les brevets fédéraux, et l’insertion des jeunes avec le Bafa. »

Avec la perspective que les régions deviennent de véritables centres de formation fédéraux, les projets ne manqueront pas pour ce couple FSGT.