Le sport-santé et le sport sur ordonnance ont le même objectif : améliorer le bien-être physique, mental et social de ses pratiquant·es. Mais les règles ne sont pas du tout les mêmes concernant leur encadrement…
Si le sport rime souvent avec recherche de victoires ou de performances, il existe une autre manière de pratiquer. Ayant pour objectif le développement du bien-être physique, mental et social et se destinant à tous les publics (enfants, adultes, seniors, femmes enceintes…), le sport-santé se caractérise par une activité régulière, adaptée, sécurisée et progressive. Il convient à la fois aux personnes « saines » - c’est-à-dire sans pathologie déclarée, mais qui souhaitent prévenir leur apparition et limiter les risques de blessures liés au sport - et aux personnes atteintes de maladies chroniques ou en perte d’autonomie désirant améliorer leur qualité de vie.
Beaucoup de clubs associatifs proposant du sport-santé font appel à des professionnel·les diplômé·es. Mais les bénévoles ont également la possibilité d’encadrer les séances ! Attention cependant, il appartient à ces dernier·ères « d’assurer la sécurité de la pratique sportive et il est de la responsabilité des clubs de s’assurer que le respect de l’intégrité physique et mentale de leurs adhérent·es soit garanti par des sessions adaptées au public concerné et aux spécificités de l’activité », écrivait maître Tatiana Vassine dans un précédent numéro de Sport et plein air (novembre 2022).
« Afin d’outiller au mieux leurs encadrants bénévoles, certaines fédérations ont mis en place des formations. »
Quid du sport sur ordonnance ?
Si l’animation du sport-santé est donc « assez souple », le code de la santé publique rend l’encadrement du sport sur ordonnance beaucoup plus « rigide ». Comme son nom l’indique, le sport sur ordonnance est le fait qu’une personne souffrant d’une affection de longue durée, d’un trouble musculo-squelettique, d’un covid long ou en situation d’obésité puisse se faire prescrire, par son/sa médecin traitant·e, une activité physique adaptée à ses capacités et en accord avec ses motivations personnelles. Le/la médecin peut s’appuyer sur des référentiels d’aide et il/elle établit notamment le type de pratique, sa durée, de trois à six mois renouvelables, sa fréquence et son intensité.
Néanmoins, le/la patient·e doit obligatoirement être accompagné·e par une personne qualifiée et identifiée pendant l’activité. Cela peut être un·e professionnel·le de santé (kinésithérapeute, ergothérapeute et psychomotricien), une personne travaillant dans le domaine de l'activité physique adaptée, mais également un·e bénévole titulaire d'un diplôme délivré par une fédération sportive agréée et certifié par le CNOSF. Comme celui que propose la FSGT depuis quelques années déjà...
Ahmadou Tidiane Ly & Hervé Pournot
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