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Photo du rédacteurAntoine Aubry

Tour de France des clubs LGBTQIA+ de la FSGT

Dernière mise à jour : 31 juil.

La FSGT compte de nombreux clubs LGBTQIA+ dans ses rangs. À l’occasion du mois des fiertés, Sport et plein air vous propose d’en découvrir cinq d’entre eux…

 

Affilié à la FSGT, le FC Paris arc-en-ciel a pris part au dernier TIP de la FSLGBT+... © Leo Kekemenis

Contrepied : parmi les pionnier·ères…  

La FSGT compte de nombreux clubs LGBTQIA+* dans ses rangs, mais peu d’entre eux ont déjà 33 ans… Né en décembre 1990 dans le 13e arrondissement de la capitale, Contrepied volley-ball fait donc partie des précurseurs. « À cette époque, s’afficher comme un sportif LGBT+ était encore moins évident que maintenant », précise Gérald Reman, le président de l’association.

« En 1986, des Parisiens ont donc créé une structure multisports où chacun pourrait afficher librement son genre et pratiquer dans un état d’esprit ouvert et convivial. »

Issu de cette structure, Contrepied s’est donc « spécialisé » dans le volley il y a plus de trois décennies. Et pour ses 400 adhérent·es, la compétition occupe une part importante. « On dispose d’une quinzaine d’équipes mixtes et féminines qui prennent part aux championnats 6x6 et 4x4 du comité de Paris », indique Gérald Reman.

« Les rencontres se déroulent bien et il arrive que des joueurs adverses se retrouvant dans nos valeurs finissent par rejoindre le club. »

 

Must : des espaces pour les plus vulnérables & discriminé·es !

Les clubs LGBTQIA+ de la FSGT ne se trouvent pas qu’à Paris ! Dans les Bouches-du-Rhône, le Marseille united sport pour tou·tes (Must) a, par exemple, vu le jour en 2013…  « Recensant 600 membres, l’association propose une vingtaine d’activités physiques et culturelles », précise Sylvie Abulius, sa coprésidente.

« Notre volonté ; c’est de permettre à tous nos adhérent·es, qui sont des personnes habituellement discriminées par la société, de faire du sport ensemble dans des espaces bienveillants. »

« On fournit un effort particulier pour inclure les individus les plus vulnérables », ajoute-t-elle.

« Nous avons ainsi signé un partenariat avec une association hébergeant des réfugiés et nous accordons une véritable place aux personnes transgenres. »

Dans le contexte politique actuel, accueillir ces deux publics est un acte fort. Et le Must est heureux de le faire aux côtés de la FSGT, une « fédération militante qui promeut un sport populaire et ouvert au plus grand nombre dans une société capitaliste et élitiste ».

 
Roucoulettes : pour un environnement sportif inclusif…

Né en 2018 à Paris, Roucoulettes handball compte aujourd’hui plus de 120 adhérent·es. Selon Jorge Caje Espinola, son président, les objectifs actuels de ce club sont les mêmes qu’à sa création :

« promouvoir la pratique du hand dans un esprit inclusif et dans le respect des différences de chacune et chacun. Plus concrètement ; cela signifie la lutte contre toutes les formes de discrimination dans le sport et un engagement total pour l’accès à l’égalité réelle des personnes LGBTQI+ et la défense de leurs libertés. »

En plus d’être à la FSGT, Roucoulettes est également affilié à la Fédération sportive LGBT+ (FSLGBT+) et à la Fédération française de handball. « Nos affiliations nous permettent de maximiser l'impact de nos initiatives », précise Jorge Caje Espinola.

« On est convaincu que nous pourrons créer un environnement plus inclusif pour tous les membres de la communauté sportive en œuvrant avec ces fédérations. »

 

Cargo : une (très) grosse machine !

Si les clubs LGBTQIA+ de la FSGT dépassent facilement la centaine de membres, rares sont ceux à approcher le millier comme Cargo… « Cargo, c’est un club de Lyon qui a vu le jour en 2001 », indique Matthieu Lauvernier, son président.

« Son but est de mettre en place un environnement "safe" pour les personnes LGBT+ dans le sport, un milieu peu inclusif malgré les valeurs qu’il porte. »

« Cargo ne proposait que du football à ses débuts, mais il y a désormais onze autres activités physiques et culturelles », poursuit-il.

« À noter qu’il y a aussi des sportifs en situation de handicap dans nos rangs, qui évoluent en pratiques partagées, des réfugiés et des personnes qui bénéficient de tarifs solidaires. »

Les sections affiliées à la FSGT sont celles qui prennent part à des compétitions, et il arrive parfois que des remarques homophobes ou transphobes soient entendues sur les terrains. « Mais ces comportements toxiques, souvent liés aux résultats des matchs, sont très rares », tient à souligner Matthieu Lauvernier.

« La quasi-totalité des rencontres se finissent par un pot et le comité du Rhône organise des médiations quand il y a un souci. »

FC Paris arc-en-ciel : du football pour tou·tes !

À la fin des années 1990, certain·es membres de la communauté LGBTQIA+ créent le Football club (FC) Paris arc-en-ciel. D’abord exclusivement affiliée à la fédération délégataire, la structure va rapidement rejoindre la FSLGBT+ et la FSGT.


Notons que le FC Paris arc-en-ciel met un point d’honneur à faire jouer l'ensemble de ses 160 membres dans ses différents championnats, et ce même s’ils/elles sont débutant·es… « Le football est un sport où le sexisme et l’homophobie sont encore omniprésents et où la plupart des clubs accordent trop d’importance au niveau de jeu », soutient Camille Mury-Découflet, la présidente du club parisien.

« Du coup, nombreuses sont les personnes n’ayant pas d’espace de pratique, et qui en souffrent. Accueillir tous les profils est donc un acte inclusif particulièrement important. »

« Notre présence sur les terrains est essentielle pour faire comprendre que l’homophobie ou la transphobie n’ont pas lieu d’être dans le sport et la société », ajoute-t-elle.

« Cela nous permet d’ailleurs de remarquer que des adversaires partagent nos valeurs et que les préjugés d’autres changent. »

*Le sigle LGBTQIA+ recouvre les termes suivants : lesbienne, gay, bisexuel·le, trans, queer et intersexe, asexuel·le et tous les autres.

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