Causant d’importantes douleurs dans les membres inférieurs, une sciatique peut être provoquée ou aggravée par une pratique sportive inadaptée. Mais l’activité physique entre également dans son processus de guérison !
Parmi toutes les pathologies susceptibles de se manifester au niveau de la cuisse, de la jambe et du pied, la sciatique est sûrement l’une des plus répandues. Faisant généralement son apparition entre 40 et 60 ans, elle toucherait, à divers degrés de gravité, environ 2 % de la population adulte.
La sciatique survient lorsque le nerf éponyme est comprimé entre deux vertèbres. Cette compression entraîne d’importantes douleurs dans les membres inférieurs, et ces dernières sont généralement traitées par des médicaments (analgésiques, anti-inflammatoires non stéroïdiens, relaxants musculaires...) et des séances de kinésithérapie.
La compression du nerf sciatique peut être la conséquence de certaines maladies liées à la vieillesse (arthrose, rétrécissement du canal lombaire, etc.), d'un faux mouvement, d’une chute ou d’un coup, mais également de mauvaises habitudes de vie et de conditions de travail. Nous pensons, par exemple, à la sédentarité et au port récurrent de charges lourdes avec des positions corporelles inadaptées.
Si l'activité physique est parfois la cause directe d’une sciatique, en raison de la répétition d’un geste technique inadéquat ou de l’apprentissage d’une mauvaise position, il est surtout susceptible de constituer un facteur aggravant, notamment chez les amateur·rices de sports à impacts comme course à pied. « Est-il prudent de continuer à courir lorsque l’on souffre de sciatique ? » s’interrogeait d’ailleurs Santé Magazine en juin dernier.
« La règle générale est de ne pas reprendre la course tant que vous ressentez des douleurs permanentes associées à la sciatique. Il est essentiel de permettre à la zone affectée de guérir complètement avant de reprendre une activité physique intense. »
Du sport contre la sciatique !
Bonne nouvelle cependant, faire du sport peut entrer dans le processus de guérison d’une sciatique. À condition néanmoins de choisir la bonne activité... Ainsi, il est fortement recommandé de réaliser des pratiques à intensité légère à modérée ou portées, à l’instar de la marche ou du vélo et de la natation. Associées à des étirements et des impératifs posturaux (dos droit, etc.), elles permettent de diminuer les douleurs et de renforcer les muscles autour de la colonne vertébrale, ce qui contribuera à se rétablir totalement et même prévenir une rechute.
En revanche, il convient évidemment d’éviter les disciplines trop « violentes » pour le corps (VTT, musculation avec port de charge, tennis...) et de faire preuve de patience lorsqu’on est touché par une sciatique. « La récupération peut prendre du temps et il est important de ne pas précipiter le processus de guérison », rappelait justement Santé Magazine dans son article.
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