Réaliser des activités physiques permet aux senior·es de prévenir et/ou de combattre des problèmes de santé. Mais vers quelles pratiques se tourner ? Et quelles précautions doit-on prendre ? Nous répondons à ces questions dans cet article...
C’est un fait désormais bien connu : les senior·es doivent réaliser du sport pour rester en bonne santé ! Mais cette belle intention, qu’elle soit portée par les pouvoirs publics ou les fédérations sportives, doit nécessairement prendre en compte les spécificités de ce public.
Dans un premier temps, il est important de préciser de qui nous parlons. « Un senior est une personne âgée de plus de 60 ans », explique Hervé Pournot, coordonnateur de l’espace fédéral thématique (EFT) éducation à la santé de la FSGT. Et cette population a un rapport différencié aux activités physiques… « Il existe des seniors qui pratiquent déjà dans des clubs ou seuls chez eux, tandis que d’autres, malheureusement majoritaires, n’ont tout simplement pas intégré les activités physiques dans leur mode de vie », indique la médecin du sport Cécile Venturi.
« Parmi ceux-ci, nombreux sont ceux qui ont d’ailleurs déjà vu leur mobilité être impactée par des maladies et le vieillissement. »
Quelles pratiques ?
Au fil du temps, la santé des senior·es se détériore… « Des pathologies peuvent survenir », confirme Hervé Pournot.
« Or les activités physiques permettent justement de les prévenir ou de mieux lutter contre. Elles servent également à entretenir la force musculaire et à se remettre plus facilement après une blessure. »
« Et il n’est jamais trop tard pour commencer, ou recommencer, à faire du sport », poursuit-il.
« Peu importe qu’on n’en ait jamais fait et son âge, bouger engendre rapidement des bénéfices physiologiques indéniables. »
Si la régularité demeure évidemment la clé - « on recommande 150 minutes d’activité physique par semaine et, afin de bien mettre en place la filière aérobie, chaque séance doit durer au minimum dix minutes », détaille la docteur Venturi - quelles pratiques peuvent faire les seniors ? « La gymnastique douce et la marche sont souvent privilégiées », répond Hervé Pournot. Mais le coordonnateur de l’EFT éducation à la santé de la FSGT estime qu’il ne faut surtout pas se restreindre :
« Il existe plein d’autres disciplines particulièrement utiles pour travailler la souplesse, la coordination motrice ou encore la mémoire et des activités plus ludiques comme le walking foot, ce football qui se pratique en marchant, plaisant énormément ».
La progressivité, c’est la clé
Tout cela nécessite néanmoins certaines précautions… Conseillant aux senior·es souhaitant se (re)lancer dans une pratique sportive de réaliser un bilan de santé et des tests de la condition de la physique avant, Hervé Pournot indique également qu’une attention particulière doit être portée au niveau de l’alimentation :
« Il faut manger sainement tous les jours, c’est-à-dire des repas variés et équilibrés. Les assiettes devront d’ailleurs être riches en protéines à cause de la sarcopénie, cette diminution de la masse musculaire liée au vieillissement. »
En outre, l’échauffement joue un rôle clé. « Avant chaque séance, il est nécessaire de démarrer par un réveil articulaire de tous les membres, de réaliser du renforcement musculaire et de terminer par des exercices qui vont solliciter l’ensemble du système cardio-vasculaire », liste le coordonnateur de l’EFT éducation à la santé de la FSGT.
« À noter qu’il faut aussi respecter la progressivité dans l’activité afin de ne pas se décourager et d’éviter des accidents. »
Sans oublier le « retour au calme après l’effort », note la docteur Venturi.
« Une étape essentielle pour accompagner la baisse de la fréquence cardiaque. »
Nous inviterons aussi les senior·es à ne pas faire de sport en solitaire et à ne pas négliger les fortes chaleurs qui devraient (enfin) arriver dans l’Hexagone. « Après le printemps particulièrement froid que nous avons connu, les variations de températures seront plus élevées que d’habitude. », explique Hervé Pournot.
« Notre corps risque d’avoir du mal à s’adapter, et il sera très important de s'hydrater et de se restaurer suffisamment avant, pendant et après la pratique. »
Enfin ; réaliser des activités physiques dans un cadre associatif se révèle un véritable plus, notamment grâce aux « animateurs, si possible formés, qui adaptent leurs séances selon les capacités de chacun », assure le coordonnateur de l’EFT éducation à la santé.
« Sans oublier, évidemment, l’aspect social essentiel que l’on retrouve dans les clubs sportifs… »
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